La porte du droit

Comment créer une entreprise en Suisse et bien choisir son expert-comptable ?

création entreprise suisse

Créer son entreprise en Suisse, ce n’est pas juste une histoire de paperasse à jeter dans un tiroir. Imaginez un terrain de jeu où la stabilité fait figure de star du film, où l’efficacité se déguste autant que le chocolat au cœur de Genève ou de Lucerne. Ce pays fait rêver, vraiment : chaque année, une armée d’entrepreneurs s’y précipite, à la recherche de cette opportunité qui surgit quand on s’y attend le moins. Pourtant, rien ne se fait sur un coup de tête ! Ce marécage administratif suisse n’a rien d’une fiction. Derrière la réputation glaciale des règles, des subtilités à la pelle, un vrai petit puzzle national.

 

Le contexte légal et les conditions générales pour la création d’entreprise en Suisse

 

Arrêt sur image : qui veut vraiment vivre l’expérience suisse ?

 

Créer une entreprise en Suisse quand on vient de France ou d’ailleurs : c’est possible ?

À Genève, à Zurich ou du côté de Lausanne, qui n’aurait pas envie d’installer son nom entre deux enseignes de montres ?Attention, ce rêve ne s’offre pas à tous sur un plateau. Un résident suisse possède de solides facilités. Ceux qui vivent en France, mais flirtent avec la frontière, voilà le fameux permis G qui leur fait de l’œil. Les autres ? Ceux qui arrivent d’un peu plus loin, souvent à la recherche d’un peu de magie, devront faire équipe avec un accompagnateur chevronné sous peine de patiner dans un admin-skating compliqué. Et cette question qu’on n’ose jamais poser : faut-il vraiment consulter un professionnel, un fiduciaire, un « couteau suisse » de l’installation ? Eh bien oui… sauf si collectionner les tracasseries administratives fait partie de vos petits plaisirs quotidiens. La première étape consiste donc à trouver des fiduciaires en Suisse.

 

Quelles sont les conditions administratives et réglementaires ?

Passage obligé par le Registre du commerce, un classique qui se mérite. Et la magie suisse ne s’arrête pas là. Prenons un instant pour parler de ces professions très « VIP » : médecins, banquiers, certains métiers réclament leur graal, une autorisation spéciale à décrocher. La Suisse adore les déclarations : assurances sociales, TVA, tout s’affiche, rien ne s’improvise. Qui n’a jamais juré devant une pile de formulaires ? Un petit coup d’œil précieux :

Statut du créateur Permis requis Principales démarches
Résident suisse Permis B ou C Procédure standard
Frontalier habitant en France Permis G Preuve d’activité indépendante, autorisation frontalière à demander
Autres étrangers Selon résidence, activité Étude de cas spécifique, accompagnement recommandé

 

Le contexte fiscal et l’économie suisse : super club privé ou vrai eldorado ?

Le secret bancaire fait toujours fantasmer ? L’attractivité fiscale helvétique, on en parle, on y croit, on l’envie. La fiscalité se découpe : un canton, un tarif, mais toujours une certaine douceur. Stabilité politique, neutralité presque légendaire, prévisibilité qui rassure même les insomniaques. Pas besoin d’être un géant pour jouer : ici, les petits entrepreneurs s’invitent à la table des grands et les grands groupes prennent souvent racine juste à côté d’une boulangerie familiale.

 

Les principales formes juridiques disponibles pour les entreprises en Suisse

 

Dans la jungle suisse, mieux vaut connaître la différence entre raison individuelle, SARL et SA avant de se lancer tête baissée.

 

La raison individuelle : pour qui, pourquoi, comment ?

Ceux qui ont besoin d’agir vite, ceux qui travaillent en solo, ceux qui veulent tester un peu le marché avant de sortir l’artillerie lourde… bienvenue à la raison individuelle. Pas de capital à bloquer, pas d’associé à convaincre, mais une responsabilité illimitée : attention aux coups durs, ici, le patrimoine familial n’est pas à l’abri. Certains le vivent bien, d’autres moins. Simple, rapide, mais stressant pour les âmes prudentes.

 

La société à responsabilité limitée : la Suisse dans toute sa splendeur

CHF 20 000, des statuts, un passage obligé au Registre du commerce… et la possibilité de réunir autour de soi tous les profils. La SARL séduit les groupes d’associés, les familles, les amis, tous ceux qui veulent limiter la casse en cas de tempête. L’obligation d’avoir au moins un gérant résident suisse donne parfois lieu à des rencontres surprenantes : qui n’a jamais croisé un gérant suisse sans même le savoir ? Les étrangers et frontaliers trouvent ici refuge, la porte reste grande ouverte.

 

La société anonyme, le territoire des ambitieux

Pour ceux qui aiment viser grand, qui veulent lever des fonds, vendre des actions, attirer le banquier… aucun doute, la SA coche toutes les cases. Avec ses CHF 100 000 de capital minimum, ce format rassure, sécurise, structure, un vrai rêve pour ceux qui visent la visibilité immédiate auprès des décideurs suisses. La gouvernance sérieuse, presque militaire, ne laisse rien au hasard.

 

Comment choisir sa forme juridique ?

Question qui revient à chaque soirée apéro entre entrepreneurs. On balance entre risque, ambitions, fiscalité, capital, envie de rester simple ou de voir les choses en grand. Petit zoom visuel pour clarifier :

Forme juridique Capital minimum Responsabilité Complexité administrative
Raison Individuelle Pas de minimum Responsabilité illimitée Faible
SARL CHF 20 000 Limitée au capital Moyenne
SA CHF 100 000 Limitée au capital Élevée

 

Les démarches incontournables pour créer son entreprise en Suisse

 

Avant même de penser à ouvrir son compte pro, tout commence par une étape dont personne ne parle jamais.

 

Le projet : solide, réfléchi, ancré dans la réalité

Attention, les intuitions ne suffisent pas. Ici, ceux qui voient plus loin que le bout de leur nez dissèquent leur marché, détaillent le business plan et s’arrachent les cheveux sur le choix du nom. Impossible de zapper ces bases sans risquer la grosse déprime au bout de trois mois.

 

Franchir les étapes administratives peut devenir un feuilleton quotidien

Statuts, paperasse, collecte des attestations, tout prend forme. Le compte de consignation, c’est ce drôle de compte qui existe uniquement pour rassurer l’administration. L’inscription au Registre du commerce : là où l’entreprise commence enfin à exister dans le vrai monde. Et puis, cerise sur le gâteau suisse, une valse d’assurances et l’affiliation TVA qui, soyons honnêtes, donne envie d’un chocolat de réconfort.

 

Quels sont les coûts et comment financer ?

Les chiffres circulent entre entrepreneurs : un projet SARL, entre CHF 2 000 et 5 000, une SA, le double ou plus. Notaire, frais d’inscription, honoraires d’expert… même les meilleurs prévisionnistes sous-estiment parfois. Mais la scène bancaire suisse adore les projets audacieux. Parfois, un coup de fil, une candidature, et la banque suit. Les aides publiques et plateformes de financement savent aussi donner leur chance aux aventures un peu folles.

 

Le choix stratégique d’un expert-comptable pour une entreprise suisse : question de feeling ou de compétence ?

 

Moment fatidique. Combien de projets ont calé juste parce qu’on a voulu jouer au comptable prodige ?

 

Quels sont les critères pour bien choisir ?

L’expert-comptable helvétique, ce n’est pas qu’une figure rassurante : c’est la boussole dans la tempête. Celui qui connaît le parcours des frontaliers, celui qui anticipe avant que la législation ne fasse mal. Le sérieux, l’expérience, le secteur : on cherche une vraie connivence, un peu d’intuition. Une question à se poser : le courant passe-t-il vraiment ?

 

Collaborer, mais comment ? Cabinet traditionnel ou digital ?

L’éventail des options déborde : cabinet installé au cœur de Lausanne, plateforme digitale à la mode, fiduciaire chevronnée, multi casquette, ou partenaire hybride, l’offre est tentante. Certains n’imaginent pas travailler autrement qu’avec leur expert du coin, d’autres ne jurent que par les sessions visio à toute heure. Le choix dépend du projet, du secteur, du goût pour l’innovation. Les frontaliers, eux, misent souvent sur l’expert à double expertise.

 

Comment établir une vraie relation durable avec son expert ?

Il existe des mots magiques : « lettre de mission », « dialogue transparent ». Un expert-comptable investi, c’est un gage de pérennité. Oser poser les questions qui dérangent, construire la confiance, et même partager un café (qui aurait cru qu’une fois sur deux le déclic se joue sur la terrasse du bureau ?).

 

Les ressources clés et conseils pratiques pour réussir son installation

 

Les outils ne manquent pas… mais qui prend vraiment le temps de les exploiter ?

 

Quels organismes et plateformes accompagner en Suisse?

Certains noms reviennent toujours, comme des compagnons de route : SECO, Switzerland Global Enterprise, NewCo, les chambres de commerce. Derrière chaque nom : des guides, des webinaires, des checklists, parfois même de vraies rencontres entre experts et rêveurs. On a tous un jour imprimé un guide pour le poser… et l’oublier dans un tiroir.

 

Réseaux, partenaires, mentors : qui accélère vraiment le développement ?

Tout le monde répète que la Suisse ne fonctionne pas sans réseaux. C’est vrai. Associations d’entrepreneurs, clubs Suisse-France, ateliers farfelus où on repart avec une idée lumineuse, et même la fameuse rencontre impromptue dans un café (celle qui change tout). Un entrepreneur suisse, c’est aussi un chasseur d’opportunités, un assembleur d’histoires à partager. Ceux qui foncent seuls ratent parfois l’essentiel.

 

Quelles étapes explorer après l’installation ?

Un réseau pro, un bon compte bancaire, des rendez-vous réguliers avec des partenaires stratégiques, et l’audace de s’impliquer dans la vie économique locale… autant de passages obligés pour durer plus que quelques saisons. Et si la clé, c’était de ne jamais baisser la garde, même après la signature ?

  • scruter les signaux faibles du marché, toujours, car la Suisse aime les entrepreneurs réactifs ;
  • le réseau : il se cultive, il ne se décrète jamais ;
  • une routine administrative régulière pour éviter le débordement de papiers (ou d’angoisses nocturnes) ;

Le pari suisse, c’est quoi, au fond ? Un défi pour celles et ceux qui savent attendre, choisir la structure sans se tromper, miser sur le bon expert et se jeter dans le bain des réseaux. Et vous, vous sentez-vous prêts à tenter l’aventure helvétique ?

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Sonia Leonardo

Avocate passionnée et engagée, Sonia Leonardo décrypte l'actualité juridique et partage son expertise sur les lois et le fonctionnement de la justice. Sur son blog, elle explore également les coulisses du monde du barreau, offrant des analyses claires et accessibles pour éclairer les questions juridiques complexes. Avec un regard avisé et une volonté d'informer, Sonia accompagne ses lecteurs dans leur compréhension des enjeux légaux contemporains

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